De la guerre et des hommes .


Qui sont les premières victimes de la folie des hommes? souvenons nous de Kim Phuc !..

Elle a 9 ans ce matin du 8 Juin 1972 quand l'aviation du Sud-Vietnam bombarde son village de Tran Bang au napalm !....

Elle court nue sur la route après avoir arraché ses vêtements en feu, elle sera sauvée par le photographe qui a fait le cliché.

Moi aussi souvent je fais un rêve
le rêve d’une terre sans frontières
ou les deux rives du fleuve ne séparent pas les peuples qui y vivent
ou la mer ne serait que de l’eau ou l’on peut naviguer sans contrainte
une terre sans miradors et sans barbelés
une terre ou la couleur n’est pas un signe d’hostilité
parce que je n’ai pas choisi
ni l’endroit, ni l’heure de ma venue sur cette terre
qui est notre maison et celle de nos enfants
ce grand jardin que nous épuisons comme s’il nous appartenait
nous ne sommes que de passage
mais qu’allons nous laisser a ceux qui viendront ?
je rêve d’une terre de paix et d’amour
ou tous les hommes seraient des frères
ou les guerres seraient bannies
je le souhaite de toutes mes forces pour cette nouvelle année qui commence
mais hélas je ne suis qu’un utopiste
et je sais que la sagesse n’est pas de ce monde
portez vous bien, prenez soin de vous en vous aidant les uns les autres
c’est ce qui fera votre force
n’abaissez pas le faible
pensez qu’un jour peut être vous serez a sa place
n’encensez pas le puissant
ou n’espérez que très peu de reconnaissance de sa part
soyez vous même
soyez heureux !....

 

 

 

Cette terre qui nous a été donnée est faite pour que pousse tout ce qui pourra nous servir pour y vivre, elle n'est pas faite pour y ensevelir le corps de jeune hommes venus mourir pour défendre les idéaux ou la folie de quelques un !....

 

 

 

Souviens-toi d' Omaha ...

Ils embarquèrent le coeur serré
Sur des péniches ballottées
Par une mer folle ce matin-là
L' aube s' était nimbée de brouillard
Comme si le ciel ne voulait voir
L' enfer qui s' annonçait déjà ...

Ils débarquèrent sous la mitraille
En vomissant toutes leurs entrailles
Face aux collines qui
s' embrasaient
Sur cette plage ensanglantée
Ou la mort faisait son marché

Il n' y eu pas de héros
Tous furent héroïques,
Ces jours épiques
Où l' humanité jouait sa peau
C' est peu dire qu' il fut élevé
Le prix de notre liberté
A l' heure des premiers combats ...

L' écume est rouge,
Plus rien ne bouge
Le vent emporte outre Atlantique
Les âmes des enfants d' Amérique
Et le soleil réchauffe parfois
Leurs vingt ans qui dorment aujourd'hui
Face à la mer en Normandie ...


Jean

6 juin 1944

 

Ajouté le 06/03/2008 18:14:17

 

Nous avions embarqués aux alentours de 2 heures du matin après une nuit sans sommeil . Au milieu d’un désordre indescriptible , vas et viens de camions, d’ambulances, de blindés et ponctué par les hurlements des officiers .

Il faisait froid, le vent soufflait fort et la pluie tombait en grains sans discontinuer .

Nous montions a 30 dans chaque embarcation avec tout notre barda sur le dos .

Dès la sortie du port, la mer démontée nous envoyait d’un bord a l’autre et embarquait des paquets d’eau par l’avant autant que par l’arrière .

Nous étions trempés et transis de froid .

Le bruit des moteurs, le roulement de la mer étaient couvert par le ronronnement des vagues d’avions qui nous survolaient. Ils devaient êtres des centaines, peut être des milliers . La nuit était noire on ne les voyait pas, simplement le bruit . On devinait autour de nous la présence de centaines d’autre bateaux . Je claquais des dents sans pouvoir m’en empêcher , j’avais mal au ventre et l’envie de vomir .

Les autres n’étaient pas mieux que moi, certains se soulageaient par dessus le bastingage pendant que d’autre le faisait sur place . quelques un avaient l’air étonnamment calme comme s’ils n’était pas concernés fumaient une cigarette.

Après une traversée de cauchemar, le jour sembla vouloir se lever . On ne voyait rien, le ciel était d’eau et l’horizon avait disparu . Au loin on entendait des coups sourds . A côté de nous des péniches commençaient a larguer des chars Sherman et nous regardions avec horreur la plupart d’entre eux sombrer avec leurs équipage .

6 heures 30, Omaha beach le 6 juin 1944 .

Le bruit caractéristique des canons de 105 qui commençaient a nous arroser. Derrière, les détonations des cuirassiers qui nous escortaient. On voyait la falaise partir en éclat dans des nuages de fumée, autour de nous des geysers d’eau et des barges qui coulent, frappées de plein fouet .

Un choc a l’avant, la porte qui se rabat .

Il faut sortir, sauter dans l’eau glacée avec ces 50 kg de charge qui me déchirent les épaules depuis l’Angleterre . Je n’ai pas pied, je nage ou je surnage jusqu’a ce que je sente le fond sous mes rangers, courir au milieu des poutrelles de ferraille plantés sur la plage, des cadavres qui flottent a la surface, des membres arrachés, des morceaux d’homme sont accrochés aux pieux, la mer est rouge du sang des premières vagues de suppliciés.je n'ai pas pu m'empêcher de vomir encore une fois . A cet instant j’ai repensé a l’expression chair a canon. Nous n’étions que des cibles vivantes courant en zigzaguant au milieu des morts et des blessés agonisants que les vagues avaient déposés sur la plage comme les andains d’une récolte macabre. Le bruit était assourdissant, le crépitement des mitrailleuses lourdes qui continuent leurs moissons implacables , les détonations des batteries côtières de 210, la défense anti-aérienne, les plaintes des blessés, les hurlements des gradés .Les brancardiers et les infirmiers protégés par leurs pauvres croix rouges courent d’un corps a l’autre, jusqu'à ce qu’il se fassent rattraper eux aussi par les lignes saccadées des tirs de mitrailleuses . Les premiers blindés arrivant sur la plage écrasent tout sur leurs passage !.....

Courir, il faut courir, ne plus penser, ne plus regarder .

Je suis a l’abri tout contre la falaise , j’ai dans la bouche un goût de sable ,de bile, de sel et de sang . Le sel c’est celui de mes larmes . Je suis vivant .

Maman !.... L’homme, tout jeune peut être 18 ou 19 ans, a côté de moi appelle désespérément sa mère, il sanglotte comme un enfant qui ne sait plus ou se cacher, de ses deux mains il se serre le ventre pour éviter que ses entrailles n'en sortent . Geste dérisoire pour essayer que la vie ne parte pas encore. Quelques part, de l’autre côté de l’Atlantique une mère doit prier pour qu’il n’arrive rien a son enfant .

Jour d’enfer, jour d’apocalypse ou des hommes ont tués et mutilés d’autres hommes par milliers !......

Ils venaient du Kansas, de l’Orégon, des rues de Brooklin , du Canada , d’Angleterre de France et d’ailleurs . Ils sont venu parce que nous, nous avions été chez eux pour les aider il y a longtemps ou pour d’autres raisons politiques et commerciales plus obscures.

Mais eux étaient là pour nous délivrer de la folie d’un homme et de son idéologie criminelle .

Les plages s’appelaient, Utah, Omaha, Gold, Juno, Sword .

Si vous passez par Colleville sur mer, allez visiter le cimetière Américain . 70 hectares que la France a donné aux Etats Unis . Vous y verrez les 9837 croix de marbre blanc impeccablement alignées , pas une mauvaise herbe, un gazon tondu tous les 2 jours, et regardez l’age de ceux qui y reposent, face a cette plage qui a connu l’enfer .

 

jipp

 

 

 

 

Oradour sur Glane

 

Ajouté le 06/07/2009 09:12:25 par jipp

 

Nous sommes le 10 juin 1944, c’est une belle journée qui s’annonce dans ce paisible petit bourg du Limousin .

 

Le ciel est bleu et le soleil brille, l’air sent bon le foin fraîchement coupé et retourné chaque matin pour mieux sécher .

 

Certain prés sont a peine fauchés alors que d’en d’autres les andins attendent d’être ramassés !...

 

La Glane serpente entre les champs et les bosquets en laissant chanter son eau claire !...

 

Nous sommes un samedi matin ordinaire a Oradour sur Glane !....

 

 C’est aux alentours de 13 heures 45 que la moto et les premières chenillettes du 1er bataillon du 4è régiment de la Panzerdivision das Reich se sont présentées a l’entrée du village .

 

 On avaient bien entendu parler vaguement de répression du côté de Tulle 2 jours auparavant a la suite d’attentats perpétrés par un groupe de maquisards , mais personne ne s’est montré méfiant lorsque les 200 hommes se sont déployés dans toutes les rues du village en ordonnant a la population de se regrouper sur le champ de foire pour un contrôle d’identité .

 

 Puis ont a séparé les hommes des femmes et des enfants .

 

Ces dernières ont été conduites dans l’église, il y avait 350 personnes dont 191 enfants .

 

 Les hommes ont été conduit dans 6 lieux du village, maisons granges ou hangars , a mesure que le rassemblement se faisait la violence a commencé, les handicapés ou les vieux qui ne marchaient pas assez vite ont été abattus sur place …..

 

 Devant chaque lieu de détention une place a été soigneusement nettoyée et des mitrailleuses ont été installées !...

 

 A 15heure, dans l’église, ils ont déposés une caisse dont s’échappaient quelques mèches qu’ils ont allumées, la caisse a explosé dégageant une épaisse fumée , tout ceux qui se sont précipités vers la portes ou vers la sacristie ont été fauchés par les tirs de mitrailleuses , certains achevés d’autres laissés mourants..

 

 Pour les hommes le même sort les attendait !..

 

 Les corps étaient recouverts de paille et incendiés pour faire disparaître les traces !..

 

 Ce jour là 642 personnes ont étés massacrées sciemment, méticuleusement , le soir venu les SS ont fait ripaille avec le butin pillé dans les maisons avant qu’elles n’aient été incendiées ..

 

 Le lendemain ils sont revenus pour faire disparaître les traces de leur infâme besogne !....

 

 Ce village s’appelait Oradour sur Glane et j’encourage tous ceux qui en ont la possibilité d’y aller pour rendre hommage a ses martyrs .

Il est resté tel que ce 10 juin 1944 l’a laissé et il est considéré comme un musée.

 

Pourquoi Oradour ? Personne en fait ne le sait vraiment, peut être simplement parcequ'il était sur la route de cette division qui rejoignait en hâte la Normandie où le débarquement avait eu lieu 4 jours plus tôt !...

 

 Le village neuf a été construit un peu plus haut a quelques centaines de mètres…..

 

 Ce jour là ces soldats ont reniés la parole faite a leur mère : Ne jamais tuer d’enfants !....

 

Ne jamais oublier …..

 

jipp

 

 

Oradour Sur Glane.
oradour_10-juin-1944.pps
Présentation Microsoft Power Point 3.4 MB

En remontant dans le temps, la première grande tuerie du 20é siècle . 1914/1918

 

On aura plus tué pendant ces 100 dernières années que depuis le début de l'humanité .

 

 

Hommage aux fusillés pour l'exemple

 

On croit mourir pour la patrie .

Alors qu'on meurt pour des industriels !....

Anatole France

 

Hommage aux fusillés pour l'exemple parce qu'ils refusaient de remonter une ènième fois a l'assaut .

Mon grand père maternel est revenu des tranchées de Picardie avec la respiration sifflante de ceux qui avaient croisés pour leur malheur un nuage de gaz moutarde.

Pas de ventoline a cette époque pas si lointaine, il n'a connu pour se soulager que les cigarettes a l'eucalyptus que ma grand mère achetait a la pharmacie ..

 

Son dernier souffle a été son dernier sifflement...