La gestion selon Delanoë.

Le 25/02/2013

Des milliers de chèques ont été envoyés par les participants de La manif pour tous à la mairie de Paris. Total des dons : 900 euros !

Le Point.fr- Publié le 25/02/2013 à 13:46- Modifié le 25/02/2013 à 15:29

 

La pelouse du Champ-de-Mars n'a pas résisté à La manif pour tous. L'accès en sera interdit jusqu'en juin.© Sevgi/Sipa / Sipa

 

Par Julien Sartre (avec AFP)
   

La boîte aux lettres de Delanoë déborde. Une quantité innombrable de chèques y est arrivée ces derniers jours, tous d'un montant dérisoire. Objectif : faire payer au maire de Paris ses réclamations après le rassemblement anti-mariage gay La manif pour tous.

 

Ce jour-là, la pelouse avait été piétinée par des dizaines de milliers de personnes.

 

Montant des dégradations, selon la mairie : 100 000 euros.

"J'ai reçu un certain nombre de milliers de chèques de dix centimes, il y en a pour trois mille euros en tout", a déclaré Bertrand Delanoë au micro de France-Bleu 107,1.

 

"La loi m'oblige à renvoyer un récépissé à chaque fois, je ne sais pas comment je vais faire, puisque cela me coûtera plus cher en timbres que ce que j'ai reçu."

 

À la mairie, un porte-parole a confirmé que quelque 9 000 dons avaient été envoyés, mais pour un total de seulement 900 euros. Les dons seront encaissés par la régie de la direction des espaces verts, a-t-il précisé

 

Ulcérée par les demandes d'indemnisation de la mairie, c'est Frigide Barjot, qui avait conseillé à ses militants anti-mariage gay "d'envoyer à M. le Maire un chèque entre 10 centimes et 1 euro".

06/07/2012

AFP 05/07/2012 à 23:37

 

 

 

Transport: la Ville de Paris supprime la gratuité pour les personnes âgées ou handicapées

 

 

La Ville de Paris va supprimer la gratuité dans les transports en commun pour les personnes âgées ou handicapées, à l'occasion d'un projet de modernisation des cartes de transport qui sera présenté au Conseil de Paris des 9, 10 et 11 juillet.

 

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Photographe : Loic Venance :: Un bus à Paris photo : Loic Venance, AFP

Les détenteurs de la carte Emeraude, qui permet de voyager gratuitement sur les réseaux parisiens de la RATP et de la SNCF, devront acquitter une participation financière à partir du 1er novembre, a annoncé jeudi devant la presse Liliane Capelle, adjointe chargée des seniors.

  

Dans le même temps, la carte Emeraude et celle Améthyste (réseaux franciliens) seront désormais chargées sur le Pass Navigo, bien plus maniable que l'actuel coupon magnétique.

 

 Et surtout remplaçable immédiatement en cas de perte -- fréquente chez ce public --, alors qu'il fallait patienter jusqu'à l'année suivante pour avoir une nouvelle carte.

  

Les bénéficiaires d'Emeraude paieront 20 euros par an s'ils perçoivent un minimum social et/ou la prestation Paris Solidarité.

 

 Le prix sera de 40 euros par an pour ceux qui justifient d'un montant d'impôt inférieur ou égal à 2.028 euros.

  

 

Au passage, Mme Capelle a insisté sur la réforme du mode de calcul fiscal pour l'octroi des prestations, permettant de "recentrer le dispositif vers les personnes qui en ont le plus besoin".

 

 

"C'est la fin de la gratuité de la carte Emeraude", s'est indigné le chef de l'opposition UMP au conseil de Paris, Jean-François Lamour.

 

 

"Le maire (Bertrand Delanoë, PS) est en train de faire payer aux personnes âgées ses faiblesses en matière de dépense".

  

 

Pour Jean-François Legaret (UMP), président de la commission des finances de la Ville, "c'est la liberté de se déplacer des personnes âgées qui est en jeu".

 

 

Mme Capelle a fait valoir que la participation demandée (20 euros) est "inférieure au prix de deux tickets de métro par mois".

  

 

Pour le groupe PCF et Parti de gauche, il est "hors de question de faire payer ceux qui qui gagnent moins de 876 euros", c'est-à-dire la tranche qui devrait s'acquitter de 20 euros.

 

 Un amendement sera déposé en ce sens.

  

 

Créée en 1973, la carte Emeraude concerne actuellement les Parisiens de plus de 65 ans, ou de plus de 60 ans s'ils sont retraités au titre de l'inaptitude, et les personnes en situation de handicap, justifiant d'un impôt sur le revenu inférieur ou égal à 2.028 euros.

 

 

Ce plafond n'est pas opposable aux veuves et veufs de guerre et aux anciens combattants de 65 ans et plus, qui continueront à bénéficier de la gratuité.

 

 

Ce que conteste le groupe écologiste, qui déposera un amendement visant à "supprimer cette exception".

  

 

 

Au 31 mai 2012, 131.667 personnes bénéficiaient d'une carte Emeraude et 7.784 d'une carte Améthyste.

 

 Ces deux dispositifs ont coûté 55 millions d'euros à la Ville en 2011. La recette nouvelle liée à la participation financière des bénéficiaires est estimée à 4,6 millions d'euros.

03/07/2012

Et pendant ce temps, Delanoë flambe 236 millions pour un toit

 

Source : Capital
24/05/2012 à 05:00 / Mis à jour le 02/07/2012 à 17:57
 
 
 
© DR
Alors que la France est noyée sous les dettes, le maire de Paris va débourser une fortune pour édifier cette «Canopée» au-dessus du Forum des Halles.

Faisons taire tout de suite les critiques : le futur toit du Forum des Halles, dont la construction a commencé il y a quelques semaines, ne sera pas une vulgaire plate-forme en tôle ondulée.

 

 Comme vous pouvez le constater sur cette image, la «Canopée» sera une œuvre architecturale de premier plan, comparable, en termes de rayonnement culturel, au dôme du Taj Mahal et à la tour Eiffel.

 

C’est du moins ce qu’espèrent ses promoteurs.

 

 Bertrand Delanoë la décrit comme «une immense feuille translucide ondoyant à la hauteur de la cime des arbres», le dossier de presse de la mairie de Paris évoque une «peau de verre qui laissera passer la lumière», et son concepteur, l’architecte Patrick Berger, assure que sa chose «mettra en résonance l’énergie naturelle et l’énergie urbaine». Le cœur des Parisiens en frissonne déjà.

 

L’ennui, c’est que leur portefeuille aussi.

 

 Aux dernières nouvelles, cette «feuille ondoyante» de 144 mètres sur 144 devrait coûter 236 millions d’euros aux contribuables de la capitale, l’équivalent du prix de 11 collèges flambant neufs ou, si l’on préfère, de 1 600 logements sociaux tout équipés.

 

 Même en défalquant la poignée de millions (une dizaine) consacrés à l’édification des quelques commerces et équipements publics attenants, cela fait lourd pour un toit.

 

Et la facture risque d’enfler encore, car la pose de cette couverture géante au-dessus d’un espace où transitent chaque jour 800 000 personnes s’avère bien plus complexe que prévu.

 

 Le mode de construction imaginé au départ – pour ne pas gêner les boutiquiers, l’ouvrage devait être assemblé à terre dans le jardin d’à côté, puis mis en place d’un seul bloc avec des vérins – a en effet été abandonné au profit d’une méthode classique ; la structure a dû être rehaussée de 2,5 mètres pour des raisons techniques ; et l’on a découvert tar­divement que les piliers sur lesquels elle était censée reposer n’étaient pas assez solides.

 

Résultat : avant même de mettre la main au ciment, le groupe Vinci, désigné cet automne pour effectuer les travaux, a obtenu une rallonge de 40 millions d’euros (3 écoles communales) sur le budget initial.

 

 Et l’architecte a exigé un supplément d’honoraires de 28,8% (5,5 millions d’euros, 2 grandes crèches), au demeurant tout à fait illégal.

 

 Il est vrai que cet homme de l’art n’a pas hésité à flamber 1 million (10 000 Vélib’) pour la réalisation d’une maquette de travail à Vaires-sur-Marne (77).

 

http://www.capital.fr/enquetes/revelations/et-pendant-ce-temps-delanoe-flambe-236-millions-pour-un-toit-722911

03/07/2012

L’incroyable dérive financière de la mairie de Paris

 

 

Source : Capital
29/11/2010 à 07:30 / Mis à jour le 29/11/2010 à 09:22
 
 
 
Au fil des ans, Bertrand Delanoë est parvenu à se ciseler une réputation de gestionnaire avisé. Pourtant, derrière la façade, les gaspillages s’amoncellent.
 
 

A Paris, les emplois fictifs sont un peu comme les bateaux-mouches : ils font partie du paysage.

 

Lorsqu’il régnait sur l’Hôtel de Ville, on le sait, Jacques Chirac y appointait discrètement 21 camarades, qui travaillaient en réalité pour le RPR – il vient d’ailleurs de rembourser (avec l’UMP) 2,2 millions d’euros à la mairie, ce qui est la moindre des choses.

 

Eh bien, selon nos informations, Bertrand Delanoë fait mieux encore.

Voilà neuf ans que ce cachottier salarie avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVAP.

 

Dans un rapport au vitriol, l’Inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million par an le coût de ce petit cadeau, consenti «sans aucun fondement juridique» à l’organisation de Bernard Thibault.

 

On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable.

 

Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac.

 

Ne dramatisons pas : au regard des 7,4 milliards d’euros du budget annuel de la capitale (à la fois ville et département, Paris est la plus importante collectivité locale de France), cette petite entourloupe ne pèse pas bien lourd.

 

Mais elle suffit à éclairer d’un jour nouveau l’image de transparence et de rigueur qu’était jusqu’à présent parvenu à se polir le premier magistrat socialiste de la Ville lumière.

 

«Si l’argent public est gaspillé, ce sont les plus modestes qui en pâtissent les premiers», aime-t-il à répéter.

 

A l’entendre, lui, donc, ne gaspille pas : il gère au plus serré, fait la guerre aux petits-fours, garrotte les dépenses, reste intraitable sur les embauches.

 

Grâce à quoi, en dépit d’un ambitieux programme d’investissements (1,5 milliard par an) et de dépenses sociales généreuses, il serait parvenu à tenir la maison «sans augmenter les impôts» durant sa première mandature (2001-2008).

 

Et en ne les ajustant que «modérément» depuis.

 

Chapeau l’artiste

 

 Le problème, c’est que ce discours huilé comme un Vélib’ ne reflète pas la réalité : en fait de gestion rigoureuse et de modestie budgétaire, Bertrand Delanoë fait chauffer depuis neuf ans les finances de la ville comme jamais dans son histoire.

 

«Jean Tiberi nous a laissé une situation financière tellement exceptionnelle que, pendant des années, nous n’avons eu qu’à nous baisser pour ramasser l’argent», reconnaît un ancien hiérarque en rupture de mairie.

 

De fait, jusqu’en 2008, la municipalité s’en est sortie en dévorant discrètement une bonne partie des 600 millions d’euros de réserves, en s’endettant massivement (l’ardoise municipale a gonflé de 1 à 2,8 milliards d’euros) et en happant au passage les monstrueuses plus-values des droits de mutation (passés de 350 millions en 2001 à 939 millions en 2008, du fait de l’envol de l’immobilier).

 

Du billard.

 

http://www.capital.fr/enquetes/derapages/l-incroyable-derive-financiere-de-la-mairie-de-paris-549730